re duolet

• 27 Sept. 2011 - 15:37

bonjour, je n'arrive pas à ecrire un duolet de noire pointée avec une croche en 12/8.
faut-il configurer les tuplets.
merci


Commentaires

J'ai peur de ne pas bien comprendre : quelle cadence représente un duolet fait d'une noire pointée et une croche en rythme ternaire ?

J'ai vu dans une partition ( Heureux qui comme Ulysse musique du film éponyme ) un étrange duolet de noire ( équivalent temporellement d'une noire pointée et d'une croche ) en rythme 6/8 qui pouvait être sans problème être remplacé par 2 noires pointées... ( la durée relative du duolet de noire en n/8 court sur 2 temps soit exactement la durée relative de 2 noires pointées ).

Pour répondre toutefois à ta question : en mode édition à la souris ou au clavier sélectionner la blanche, faire CTRL/2 ( la note ou la demi-pause se transforme en duolet de soupir, la noire est donc sélectionnée comme figure de note, la pointer et remplacer le soupir par cette noire pointée, sélectionner la croche et compléter le duolet.

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Duolets 12-8.mscz 1.57 KB

En réponse à par ritmus

C'est ce que j'ai précisé : en rythme ternaire le duolet a pour but d'introduire une cadence binaire bien que dans le cas de 2 noires à la place de 2 noires pointées ne fasse pas sens car ne changeant pas le phrasé mais devient pertinent si les notes sont assimétriques ou en nombre supérieur à 2. Toutefois il existe des solutions moins exotiques car plus habituelles à lire ( voir fichier joint ). Ceci dit chacun est libre de rédiger sa partition à sa manière ;)

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En réponse à par [DELETED] 15468

merci pour toutes vos reponses, je me suis trompé, c'est bien un 6/8, je souhaité juste ecouter l'effet d'un duolet d'une noire pointée avec une croche, je n'ai pas de piece precise, en ce môment j'etudie les rythmes ternaires et je voulais connaitre ce que cela donne, je pense que j'aurais l'occasion de voir ce genre de figure dans les jours à venir, comme dans le rythme 22/16( musique arabo andalouse), nous utilisons un duolet de doubles croches .( equivalent de deux double croches pointées).
cordialement

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En réponse à par [DELETED] 15468

....mais, dans l'exemple donné, la croche du duolet représente 1/4 de blanche pointée,
alors que dans votre proposition, la croche représente 1/6 de cette blanche pointée (voir détail dans la P.J.).
Pour un musicien professionnel, le duolet en ternaire n'est pas plus exotique que le triolet en binaire. Il fait partie du "langage courant" et des réflexes inculqués dès notre prime jeunesse dans nos bonnes classes de solfège.
Ceci dit, encore bravo et merci pour vos lumières de professionnel de la gravure qui enrichissent en permanence ce forum et que je lis avec toujours beaucoup d'intérêt.
De mon côté, c'est en vieil interprète professionnel et prof de conservatoire que j'interviens, quand j'en ai le loisir, pour quelques précisions dans le domaine de la partition (très) classique

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En réponse à par ritmus

Je suis toujours à la recherche d'écriture qui approche le plus le phrasé d'un interprête sans qu'il soit nécessaire d'explications écrites pas forcément plus explicites des intentions de l'auteur et qui alourdissent la partition et nuisent à sa clarté et à son esthétique. Mon but : la rapidité de lecture... Je voulais simplement faire remarquer que cette dualité de duolets possible oblige l'interprête à analyser un ( court ) instant la nature de ce duolet pour l'exécuter ( partant du principe qu'il n'a pas entendu préalablement la phrase musicale ) alors que l'écriture sans duolet, rigoureusement identique à l'écoute, est plus "naturelle" et l'interprête l'exécute pratiquement sans y réfléchir...
Bien entendu, j'atteste qu'un duolet en ternaire, pour un "vieux routier" n'est pas plus exotique qu'un triolet en binaire, simplement il est difficile de trouver une alternative au triolet qui ne soit pas illisible alors qu'elle existe, pas toujours bien sûr, dans le cas du duolet et reste, le cas échéant, d'une écriture très conventionnelle...
Ceci dit, transcrire toutes les subtilités de l'interprêtation sur une partition relève, je crois, d'une mission impossible :)

En réponse à par [DELETED] 15468

pour la notation, effectivement, on peut rester en ternaire pour exprimer le duolet (c'est l'équivalence que je propose dans la P.J.), mais par expérience, je peux témoigner que c'est le duolet qui est le plus souvent choisi, car il y a une question de feeling; l'interprète ne restituera pas la carrure de la même manière.
par contre, pour ce qui est de l'exactitude "solfègique", il n'est pas question de subtilité de l'interprétation.
Bonjour l'ambiance avec le chef, ou les partenaires de musique de chambre, si un musicien s'avise de jouer en ternaire une croche voulue en binaire par le compositeur!!
Amitiés Musescorophiles (;-p)

En réponse à par ritmus

Je suis bien conscient que si chaque instrumentiste l'interprête à sa manière, l'oeuvre risque de prendre un aspect avant-gardiste pas forcément heureux sauf chez Ornette Coleman peut-être ? ;p

Mais loin de moi l'idée de contester l"écriture d'un auteur... qui rédige selon son désir et sa sensibilité, sa seule contrainte étant d'être clair pour être bien compris par les interprêtes ou exécutants. Mais rien n'interdit d"étudier son écrit et, sans porter jugement ( cela doit rester un exercice d'école ), constater qu'il n'a peut-être pas forcément choisi l'écriture la plus pertinente.
En ce qui concerne l'exactitude solfégique, ce qui a été écrit doit être respecté, ce point est acquis... ce que je veux dire, et je l'ai constater par expérience, des auteurs se laissent aller, par flemme ou facilité, à des lieux communs d'écriture qui ne reflètent qu'une proche approximation de ce qu'ils ont composé et jouent.
Des dizaines de débats houleux, parfois homériques, ont eu lieu dans l'atelier de mon père, entre la clientèle musicienne et l'ouvrier chargé de réaliser la matrice, le prêtre*, collaborateur de l'imprimerie ( mon père n'étant pas musicien ), qui supervisait la qualité et l'exactitude des partitions avant tirage, tous deux perplexes ( parfois outrés ) devant le documenté présenté...
La partition sur le lutrin des exécutants, ormis l'originale manuscrite, est plus souvent l'oeuvre corrigée sortie de l'atelier de l'imprimeur que l'oeuvre de l'auteur...

* musicien érudit, avant d'entrer dans les ordres, il fut, en fin de 19ème siècle, organiste, violoncelliste, prof de conservatoire, chef d'orchestre, ayant, à ce titre, cotoyé les grands auteurs de ce temps, et au 20ème, sur ses vieux jours, beaucoup plus accessoirement celui qui m'enseigna la musique :)

En réponse à par [DELETED] 15468

..nous ne parlons pas tout à fait de la même chose.
Il m'est arrivé de recopier des manuscrits de collègues compositeurs mais ils savaient ce qu'ils voulaient entendre et savaient l'écrire.
Mon autonomie en tant que "graveur" était nulle!
S'il s'agit d'aider un musicien faible ou négligent solfégiquement à mettre en forme ses idées musicales, c'est un autre domaine (qui doit être, malgré tout, passionnant)

En réponse à par ritmus

Malheureusement l'aide aux musiciens faibles et/ou négligents est la plus délicate, ce sont en général les plus arrogants et les plus entêtés, et généra certainement les débats les plus houleux.
En revanche, quand l'auteur "connaît la musique" l'aide à la mise en forme finale de la partition, qui doit respecter ses désirs mais est quand même soumise à quelques contraintes techniques qui peuvent parfois contrarier sa volonté, la clarté musicale ne coïncident pas toujours - et même rarement - avec la clarté typographique, est certainement la plus enrichissante : recherche et découverte d'un compromis de rédaction et mise en page astucieux mettant d'accord les 2 parties.
Un musicien, aussi érudit soit-il en art musical, est rarement imprimeur et à ce titre je fais un peu figure d'exception... C'est d'ailleurs en remplaçant le prêtre après son décès - l'érudition en moins - que j'ai vraiment acquis des compétences en imprimerie car s'il n'y avait eu cet étonnant et improbable atelier de gravure musicale qui me fascinait chez mon père, je ne me serais jamais intéressé à l'imprimerie.

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