Vivaldi: La notte

• 7 Avr. 2013 - 18:37

Bonsoir,
Je suis en train de finir la saisie de La notte de Vivaldi pour flûte à bec alto (à partir du pdf de flutetunes.com sans indication de la source utilisée).
Quelqu'un a-t-il une autre version à me prêter entre autres pour voir nuances et articulations?
J'ai eu une édition de la Notte entre autres, mais elle s'est perdue dans un déménagement (couverture jaune si mes souvenirs sont bons)


Commentaires

En réponse à par engral

L'une, la 2° des deux est identique à la mienne pour la partie flûte à part qqs abréviations pour les dblcroches répétées.
L'autre indique des tempos différents et curieusement change l'armature: (au deuxième mouvement, où le mi est souvent bémol, il le rajoute à la clef.)
Ca pourrait être un bon test d'importation du format finale ou XML, d'autant que je n'ai fini ou presque que la partie de flûte.

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En réponse à par Billard Sirakawa

Pour les tempi, il faudrait pouvoir se reporter au manuscrit ou à des éditions anciennes. Il n'est même pas certain qu'ils soient de Vivaldi lui-même, c'est-à-dire qu'il n'a peut-être pas pris soin de les noter. À l'époque tout le monde connaissait les tempi utilisés dans la forme concerto.

Pour l'armure, si on veut être rigoureux, un seul bémol suffit pour du sol mineur. Rien de curieux, donc.
C'est ainsi que les compositeurs « anciens » notaient les tonalités mineures : un bémol de moins qu'actuellement. En effet, à cause de la gamme mineur descendante, le VIe degré est mobile. En sol mineur, le VIe degré, c'est mi.
Plutôt que de préciser des bécares (dont l'usage était rarissime à l'époque baroque) on place des bémols devant le VIe degré quand on descend et des dièses devant le VIIe quand on monte (sensible dans le cas d'une gamme ascendante et sous-tonique dans le cas d'une gamme descendante. Donc fa, en sol mineur).

sol mineur actuel (ou gamme mineure harmonique) : sol la sib do ré mib fa# sol (avec cette remarquable seconde augmentée : mib fa#)
sol mineur ascendant (ou mélodique ascendant) : sol la sib do ré mi fa# sol
sol mineur descendant (ou mélodique descendant) : sol fa mib ré do sib la sol

Moralité : le solfège des anciens n'est pas du tout le même que celui des modernes !
Voir par exemple, ici : //gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58114w et //gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8517280 pour deux exemples de Guillaume-Gabriel Nivers, mais il y en a bien d'autres.
Deuxième moralité : il faut connaître le solfège des anciens pour restituer fidèlement des œuvres anciennes, avec toutes les questions musicologiques qu'elles peuvent poser. Ensuite, deux options : soit on modernise tout, soit pas... Et on ouvre le débat au sujet des éditions « pratiques » face aux éditions « musicologiques » ou « Urtext ».

Bon courage...

En réponse à par engral

J'avais vu une bonne partie de tout ça en commençant à éditer Freillon Poncein et Hotteterre.
A propos de la Notte, on en trouve des versions qui annoncent un concerto en Si Bémol majeur (par exemple chez Woodbrass).
La version la plus ancienne que j'aie trouvé sur Internet est celle de Walter Kolneder (né en 1910).

A propos des altérations, le problème est le même que pour les textes anciens pour lesquels certains veulent qu'on les reproduise à l'identique sans justification, ligne pour ligne, mais qui, curieusement, acceptent qu'on transcrive les abréviations. Sur les textes que j'ai en chantier, on ob=serve que l'emploi des espaces est extrêmement flou, et sans grand rapport avec la "norme" actuelle. Tout dépend de ceux par qui on souhaire que l'oeuvre soit lue.

En réponse à par Billard Sirakawa

Dans le cadre d'éditions « diplomatiques » ou « scientifiques », il est rare qu'il n'y ait pas de justification... Transcrire les abréviations dans le cas d'un texte chanté ne me parait pas incompatible avec une édition qui reproduit « à l'identique ». La finalité du travail est bien que la partition soit chantée. Cependant, normalement, les ajouts de l'éditeur (ou du musicologue) se repèrent immédiatement par un graphisme différent (italiques, crochets, etc).
Qu'entendez-vous par « l'emploi des espaces » ?

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