Supprimer une altération sans afficher de bécarre

• Jan 22, 2015 - 10:45

Bonjour à tous,

Avant toute chose, je découvre avec joie les subtilités offertes par la version bêta 2 de museScore 2.0 depuis quelques semaines maintenant. Hormis un bug récurrent —pour lequel je publierai prochainement un post—, je n'ai relevé aucun problème particulier, jusqu'à aujourd'hui.
Dans le fichier que vous retrouverez ci-après, je souhaite ne pas afficher le la bémol qui est rouge (mesure 12). Cette possibilité existait dans la version 1.3, simplement en supprimant l'altération. Mais lorsque je procède de même sous 2.0, mon altération est nécessairement transformée en bécarre. Je suppose que cela est dû au fait que le premier la de la mesure est un la bémol par l'effet de la liaison de prolongation, mais je ne veux pas la répétition de l'affichage du la bémol.
En effet, mon travail consiste en de la transcription de musique ancienne, et il m'importe de conserver les conventions d'écriture de l'époque de mes documents. Quelqu'un saurait-il donc me dire ce que je peux faire ?

Merci à tous de votre patience et de votre attention.

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Sonata VIII.mscz 42.48 KB

Comments

Bonjour,
il faut le rendre invisible :
-clic gauche
-voir l'inspecteur (F8, s'il ne s'affiche pas automatiquement)
-décocher 'visible'
pour peaufiner, déplacer un peu le LA vers la gauche
-double clic
-flèche gauche

In reply to by Il Continuisto

Au lieu de passer par l'Inspecteur, on peut simplement sélectionner ce bémol, et appuyer sur la touche "V" du clavier.
Et pour le bug récurrent? Je suis très curieux de savoir à quoi il ressemble! :) Une bonne vingtaine de bugs a été corrigée depuis la sortie de la Beta2 il y a un mois.
Merci par avance d'en détailler les étapes pour le reproduire aisément.

In reply to by cadiz1

Il n'y a donc rien d'autre que de la bidouille ?! Suis déçu, tiens.
Pour le bug, plus qu'un bug, il s'agit vraisemblablement d'un "plantage" : museScore plante et s'arrête sans prévenir dans certaines conditions. Mais je reviendrai plus en détail là-dessus à l'occasion d'un nouveau billet.

In reply to by Zynette

bonsoir,
pour revenir sur l'altération, il n'y a pas qu'en musique ancienne qu'elle est superflue.
la première note de la mesure est bien altérée, sans ambigüité; il est inutile de rappeler cette altération ensuite dans la mesure
J'estime qu'il s'agit d'une régression par rapport à 1.3

In reply to by ritmus

Un bug sans en être un mais une réaction logique du changement de paradygme. 1.3 entrait la note selon l'armature ( et B2 aussi quelque part tant qu'il n'y a pas d'altération ) mais maintenant la première altération donne le "la" ( oui.. je sais ! mais elle était obligée celle-là ) à la mesure et le premier lab de la mesure n'est justement pas réellement et visiblement altérée ( pour le programme il s'agit de la prolongation de la note altérée de la mesure précédente et uniquement cela ) donc le lab récalcitrant, qui se trouve bêtement devenu le premier vraiment altéré, est somme toute logique pour la nouvelle logique de MSB2... mais pas logique pour nous surtout pour les vieux routiers de la 1.3. Encore une modif à faire dans le programme pour supprimer un effet logique indésirable de la logique imperturbable des machines ; ))

In reply to by Miré

Ouais mais partant de ce principe, pourquoi une altération est-elle nécessaire devant ce deuxième la que je veux écrire comme s'il était naturel sans écrire de bécarre ? Le programme m'impose de considérer ce la :
¤ comme bémol : dans ce cas, il le rappelle, puisqu'effectivement l'altération n'affecte pas encore visiblement la mesure, le premier la n'étant bémol que par l'effet de prolongation de la noire précédente ;
¤ ou bien bécarre : là encore, il l'écrit puisqu'en fin de compte il a au contraire bien "conscience" du fait que le premier la de la mesure est bémol.
Si le programme estimait que le premier la est naturel (sa bémolité ne lui vient que de la mesure d'avant), il ne devrait pas m'imposer le bécarre sur le deuxième la, je me trompe ? La logique semble donc m'échapper.
Mais qu'importe, j'ai fini par bricoler quelque chose qui me permet de faire un truc de pas trop dégueu' : voyez plutôt, on n'y voit que du feu.

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Sonata VIII.mscz 42.51 KB

In reply to by ritmus

En l'occurrence, je pense que vous faites un mauvais procès à la future 2.0, puisque dans ce cas précis, la 1.3 se comporte exactement de la même manière!

J'ai testé les deux mesures en question sur la 1.3. Voici le fichier: exemple 1 3.mscz

J'imagine qu'un choix a été fait d'inclure une altération de précaution ? Car si la première note, le Lab, est altéré en effet, il l'est via une liaison, l'altération démarrant (et cela est vraiment sans ambiguÏté) dans la mesure précédente.
Au demeurant, il n'est pas si "grave" de masquer cette altération si besoin (et qui ne paraîtra pas à l'impression de toute façon) plutôt que de prendre le risque de louper une marche? C'est en tout cas ma compréhension de ce point à cet instant

Par ailleurs, ce fichier ayant titillé ma curiosité, j'ai récupéré cette Sonate pour violon de Veracini sur IMSLP. Et surprise: cette Sonate est clairement en Dom, avec trois bémols à la clé.
veracini1.jpg
veracini2.jpg
veracini3.jpg

J'ignore pourquoi sur le premier fichier joint: Sonata VIII.mscz, la tonalité est autre (deux bémols)? Evidemment, cela change la donne, car notre fameux Lab n'est plus alors une note altérée mais une note constitutive de la tonalité de Dom (Sib, MIb, Lab)

J'ai réécrit le Grave, et bien entendu ce Lab passe comme une lettre à la poste... J'ai rajouté un Lab en mesure 11 (comme sur le document original). Et pourtant, il ne s'impose absolument pas: le dernier La bécarre se situe deux mesures plus tôt dans le continuo. Une coquille? En revanche, il est le bienvenu en mesure 7.
Veracini.mscz

In reply to by cadiz1

@Cadiz
La construction de l'armature de chacune des tonalités telle que vous la décrivez n'est que le résultat d'une suite de conventions qui n'avaient guère cours à l'époque préclassique. En effet, à l'époque baroque notamment, les armatures étaient susceptibles de variabilité, a fortiori pour les tonalités mineures, et une chose est sûre, elles ne ressemblaient pas à celles que nous connaissons. Entre autre, elles avaient souvent un bémol de moins : ainsi rencontre-t-on souvent ré mineur avec une armature vierge, sol mineur avec si bémol seulement, et ut mineur avec si et mi bémol, sans la bémol. La plupart du temps, ces éléments décontenancent les musiciens classiques.
Par ailleurs, dans la mesure où je ne travaille qu'à partir des originaux ou fac-simile, vous pourrez vous faire confirmer ce que j'avance, et constater que mon armature à deux bémols est correcte pour ut mineur.
Pour finir, Laurent FICHET fournit dans son Langage musical baroque de très instructifs éléments d'explication de ces subtilités, que je ne reprendrai pas ici.

In reply to by Il Continuisto

bien d'accord avec ces notions sur les armatures anciennes;
la première sonate pour violon de Bach, en sol mineur n'a qu'un sib à la clé; les mib sont dans le texte;
mais sur le fac-simile de votre sonate, il y a vraiment un si# au début de la 2ème mesure?

In reply to by ritmus

@Ritmus1
Précisément, et partout ailleurs lorsqu'il s'agit de pointer la sensible d'ut mineur. La raison en est simple : le dièse est utilisé pour ce qu'il est. Rappelons que le dièse est un signe qui augmente d'un demi-ton la note devant laquelle il est placé. Du coup, un si bémol plus un demi-ton apporté par le dièse nous conduit à un si naturel qu'on écrirait aujourd'hui si bécarre. Il en va souvent de même pour d'autres tonalités, comme fa mineur où il est possible voire fréquent de rencontrer un mi dièse.
Mais il n'y a pas de règle, et il est important quand on travaille sur ce type de musique de conserver un certaine plasticité de lecture.

In reply to by Il Continuisto

Je suis bien conscient de l'exigence de ces "subtilités", n'étant pas avare de lectures de ce genre et pratiquant guitare baroque et luth baroque (notamment).
Seulement, doit-on tenir grief à MuseScore de ne pas être conçu comme un programme spécifiquement dédié à la musique ancienne - il y en a par exemple pour les cordes pincées avec Fronimo, Django... et pourtant je préfère, et de très loin, MuseScore -, et qui ne prendrait pas en compte toutes ces subtilités, encore une fois?

En l'occurrence, je viens de trouver la raison toute simple du résultat affiché, aussi bien sur la 1.3 que sur la prochaine 2.0. La fine équipe de développeurs de MuseScore vit avec son temps, et a à coeur de suivre au plus près, dans la mesure du possible, les recommandations de l'ouvrage récent d'Elaine Gould, "Behind Bars" (Faber Music), reconnue comme étant la nouvelle référence actuelle de la notation musicale.

Or, qu'y voit-on à la page 80, illustration à l'appui? Exactement le cas qui nous occupe: " une altération prolongée au-delà d'une barre de mesure ne dure pour la durée d'une note liée. Une répétition (de la note) à la même hauteur dans la mesure suivante doit avoir une altération". Sinon, cela est considéré comme ambigu.

Voilà donc sinon le fin mot de l'histoire, du moins une explication rationnelle (et donc peu baroque en effet!) :)

ties over barline.jpg

In reply to by cadiz1

@cadiz1
Je n'entends pas trouver en MuseScore un programme dédié à la musique ancienne. Je prends ce que je peux trouver où je le trouve. :-)
Néanmoins, mon interrogation avant pour but de savoir s'il existait une solution à mon problème (curieux que je suis !!), rien de plus. Je ne me suis pas dit que, mon problème étant un truc de baroqueux, les développeurs de MuseScore ne l'auront pas envisagé, et n'en auront cure.
D'un autre côté, force est de constater que si l'équipe de développeur de MuseScore vit avec son temps, la musique ancienne et les codes de son écriture en font partie : je pense que le développement (capital en mon sens) du chiffrage de la basse continue —inexistant dans les versions précédentes— en est la meilleures illustration.
Par ailleurs, l'ouvrage d'Elaine Gould, pour référentiel qu'il est probablement, m'intéresse assez peu au regard de mes préoccupations. En effet, le matériau sur lequel je travaille ne repose pas sur l'actualité de la notation. Il est au contraire un élément d'histoire de celle-ci, et il m'appartient d'adopter le point de vue de l'actualité de la notation d'alors afin d'en restituer l'essence la moins altérée par mon interprétation.

In reply to by ritmus

@Ritmus1
C'est justement là la différence avec la musique ancienne : le premier la de la mesure a beau être altéré, cela n'implique pas que les autres de la mesure le seront, au contraire. C'est plutôt la logique harmonique ancienne qui permet de lever l'ambiguïté quant à l'altération des notes de même nom suivantes.

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